Son vrai nom est Georges MOINEAUX. Il est le fils de Jules MOINEAUX, chroniqueur et vaudevilliste qui fait carrière dans l’humour, sous le Second Empire. Georges fait le désespoir de sa famille : cancre obstiné, piètre soldat et fonctionnaire épisodique au Ministère des cultes, il ne semble doué que pour le farniente. Au Collège, un professeur lui avait dit : « Continuez de vous laisser aller à votre nature, suivez vos penchants, écrivez ce qui vous vient à l’esprit… » Georges trouve dans l’écriture un véritable refuge.
Ardent versificateur, il se forge un style précieux et précis. En 1881, il publie un poème dans le premier numéro de la revue littéraire, Paris-Moderne, sous le pseudonyme de Georges COURTELINE.
Dans ses courtes pièces, il décrit des petites comédies humaines, met en scène des personnages comiques de différents milieux. Lui qui prétendait ne pas avoir d’imagination a créé en tout 344 personnages !
La reconnaissance du public, comme celle de la critique, lui valent de voir certaines de ses pièces inscrites au répertoire de la Comédie-Française : Boubouroche, La Cruche, La Paix chez soi, La Conversion d’Alceste… Pour sa création impressionnante, il reçoit la Légion d’honneur en 1899 et est admis à l’Académie Goncourt en 1926. Courteline repose au cimetière du Père-Lachaise.
On parle de « situation courtelinesque » lorsque quelqu’un est plongé malgré lui dans une situation inextricable.
Courteline a écrit... :
« Il vaut mieux gâcher sa jeunesse que n’en rien faire du tout. »
« Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. »